Journée d’étude
2 mai (9h15-18h) et 3 mai 2024 (9h-12h30)
« Writing the History of Computer Visualizations in the Sciences: production, uses, circulation (1940–1990) » organisée par Edgar Lejeune et PTAC à l’EHESS.
54 boulevard Raspail Paris 6e (salle A/BS1_28)
Événement en hybride, lien zoom à edgar.lejeune@ehess.fr
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Séminaire
29/03/2024
Intervention d’Edgar Lejeune intitulée « “Bertinades” ou “benzécrisme” ? Deux modèles concurrents d’analyse des données en sciences humaines et sciences sociales en France (1960-1990) » durant le séminaire « Histoire des sciences humaines » à l’EHESS, laboratoire Centre Alexandre Koyré à Paris.
Exposition
18/01 – 23/02/2024
Vernissage le 18/01/2024, 18h
« Archives graphiques de la recherche. De Jacques Bertin à Adrian Frutiger » à la Galerie Art & essai de l’université Rennes 2.
Commissariat : Anne-Lyse Renon
Séminaire
11/01/2024
Intervention d’Edgar Lejeune intitulée « What is the difference between plotting a graph by hand and generating it automatically? Epistemological consequences of two approaches of visualizations in the humanities (France, 1960-1980) » durant le séminaire « Histoire des sciences, histoire des textes » à l’université Paris-Cité, laboratoire SPHERE à Paris.
Lancement
10/01/2024, 18h30
Sphères, Zürich, Suisse
Article de Charlotte Bigg intitulé « Designing Better Trees » publié dans la revue Shadow of the Tree. Diagrammatics of Relatedness.
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Conférence
19/10/2023
Intervention d’Edgar Lejeune intitulée « Computing without computers in the 1970s? Jacques Bertin’s ‘graphics’ as an alternative to ‘traditional’ humanities computing in France » durant le colloque international HapoC « Conference on the History and Philosophy of Computing » à Warsaw University of Technology à Varsovie en Pologne.
Exposition
22/03 – 27/05/2023
« La Graphique : le Laboratoire de Jacques Bertin – variables et systèmes graphiques – cartographie des données – recherche typographique » au centre d’art La Fenêtre à Montpellier.
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Communication
31/05/2023, 18h-20h
Intervention de Jessica Katel Martin intitulée « El laboratorio de cartografía/gráfica del EPHE/EHESS (1954-1995) o cómo encontrar su “espacio” (geográfico, institucional, disciplinario). Primeros avances de investigación » dans le cadre du séminaire d'histoire des sciences Itinerante de l'UNAM et du Colegio de México (Mexique).
Liens de la transmission:
YouTube: https://www.youtube.com/@canaldeprofesoresdeldie-ci3388 et https://www.youtube.com/c/CEIICHUNAM1
Liens d'information du séminaire:
Facebook: @SeminarioItinerante / @ceiich.unam.mx / @cehcolmex / @iifsunam
Conférence
27/04/2023
Intervention d’Anthony Masure intitulée « De la sémiologie graphique au machine learning : les sciences sociales au prisme de l’automatisation » durant le colloque international « Design et sciences humaines et sociales » à l’Académie des sciences, des lettres et des arts (Beït Al-Hikma) de Carthage en Tunisie
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Exposition
15/11/2022 – 15/02/2023
« L’EHESS à la croisée des lieux » au Campus Condorcet, EHESS
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Publication
Anne-Lyse Renon, « Design graphique, sciences sociales et humanités numériques. Archives et outils de la recherche », Graphisme en France – Création, outils, recherche, 2022
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Ce projet, financé par l'Agence Nationale de la Recherche (programme 2021-2025), vise à réaliser la première étude d'envergure portant sur les relations entre design graphique et recherche en Sciences Humaines et Sociales, des années 1950 à nos jours. L’essor contemporain des technologies d’imagerie et de la visualisation de données dans tous les champs de la connaissance place la « visualité » au cœur de la recherche et de sa communication, avec des implications épistémologiques, sociales et culturelles. Le Laboratoire de graphique de Jacques Bertin a été un acteur historique majeur de ce mouvement, au croisement de l’innovation graphique et des sciences humaines et sociales telles qu'elles se sont réinventées, en France notamment, dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Créé en 1954, ce laboratoire fut dirigé par le cartographe et sémiologue Jacques Bertin à l’École Pratique des Hautes Études puis à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Celui-ci articula de manière inédite, et ce durant les 50 ans de son existence, production d'images, représentation de données et recherche scientifique, formant notamment la matière du traité de Jacques Bertin : Sémiologie graphique (1967). Si les activités du laboratoire ont fait l'objet de quelques études spécialistes liées principalement à la recherche cartographique, son histoire reste encore assez largement méconnue. Aussi, s'agira-t-il dans le cadre de ce projet de situer plus finement les apports ainsi que la trajectoire intellectuels de ses expérimentations graphiques dans leurs contextes local et international, en vue de comprendre leur place dans la transformation des sciences sociales au cours du XXe siècle. L'objectif sera de développer une réflexion portant sur les cultures visuelles des sciences sociales et sur les pratiques émergentes du design graphique et de la datavisualisation, tout en mobilisant les outils propres à ces champs dans une démarche globale de recherche-création.
Un consortium rassemblant l’EHESS, les Archives nationales, la Bibliothèque Nationale de France (BnF), les Universités de Rennes 2, de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, de Paris Diderot, également la Haute École d’Art & Design (HEAD – Genève) et enfin l’Université japonaise Hosei propose ainsi, à partir de la valorisation des fonds Bertin et du Laboratoire de graphique, d'enclencher une dynamique de recherche interdisciplinaire sur la patrimonialisation et l’étude des cultures visuelles des sciences sociales et du design graphique, des années 1950 à l’âge des humanités numériques.
Les archives Bertin et du Laboratoire de graphique constituent des sources importantes et originales éclairant l’histoire croisée des sciences sociales et des outils de traitement graphique des données de la recherche. Ces archives sont conservées dans les deux institutions patrimoniales partenaires de ce projet. La BnF conserve les archives personnelles de Jacques Bertin reçues en don en 2007, restées inédites à ce jour, qui permettront de comprendre l’évolution des relations des sciences sociales avec leur visualité tant médiatique qu’institutionnelle, au travers en particulier de la documentation filmique et photographique de ses propres recherches par le Laboratoire de graphique. Le volumineux fonds du Laboratoire de graphique a pour sa part été rassemblé aux Archives nationales entre 2015 et 2017.
Dans la perspective du projet, les partenaires patrimoniaux se sont engagés dans un important travail archivistique sur les fonds, préalable à la mise à disposition des documents, y compris par leur numérisation sélective, le caractère fragile de nombreux documents imposant leur étude sur support numérique. Aux Archives nationales, la réalisation et la finalisation en cours d’instruments de recherche pluriels et complémentaires permettront aux recherches historiques d'être rapidement engagées tout en éclairant le processus de constitution de ces fonds. Dans le cadre du projet, deux bases évolutives de sources primaires seront constituées et mises à disposition, dans le respect des droits d’auteurs, sur les portails publics Gallica de la BnF et la Salle des inventaires virtuelle des Archives nationales.
L’une des visées du projet est d’explorer une « boîte noire » de la recherche en sciences humaines et sociales : la genèse, les évolutions et la portée épistémologique des graphiques. Deux approches seront empruntées, celle de l'étude historique ainsi que celle, plus expérimentale, de la création graphique et de la mise en forme de l’information.
La recherche débutera par une analyse de la genèse des principaux concepts de Bertin à une époque marquée par un intérêt général pour l’« information visuelle » (cf. les travaux de R. Barthes, L. Marin, P. Bourdieu, E. Gombrich, E. Panofski, etc.). Seront étudiés ensuite les collaborations, également les réseaux internationaux du laboratoire, les influences exercées ou reçues, qu'elles soient de nature théorique, graphique ou technique.
Il reviendra ensuite de s’interroger sur les contours d'un modèle français : la période qui suit les années 1950 voit, à l'échelon international, l'institutionnalisation de la cartographie ainsi que sa mutation technique, notamment informatique. Dès lors, comment le laboratoire de Bertin participa-t-il de ces transformations, ou s'en démarqua-t-il ? Nous attèlerons alors à mesurer l’évolution des questionnements scientifiques, les valeurs et usages des méthodes de représentation et des outils de communication graphique en géographie et plus largement dans les sciences sociales. Nous mobiliserons les convergences nouvelles entre design et recherche pour interroger la place dévolue au design dans la construction des pratiques et des savoirs scientifiques contemporains. Nous impulserons ainsi une dynamique et une expérience collective interdisciplinaire d’usages de ces méthodes et outils en contexte patrimonial.
Une plateforme de recherche collaborative en accès libre conçue et réalisée dans le cadre du projet permettra la consultation conjointe d’une partie des archives Bertin et du Laboratoire de graphique numérisées par les Archives nationales et la BnF. Evitant toute redondance avec les infrastructures existantes, la plateforme offrira aux chercheurs, par la réunion numérique d’éléments matériellement dissociés, la possibilité d’un travail d’exploration croisée des sources.
Au-delà de sa fonction de valorisation, la plateforme est pensée comme un objet de recherche qui interrogera les modes de construction et de diffusion des savoirs visuels, faisant écho à l’ambition de Bertin de développer un système de signes visuels à même d’accompagner (voire de remplacer) l’écriture alphabétique. Elle sera le lieu d’exploration et de mise à disposition de visualisations graphiques des résultats de la recherche, ainsi que d’une édition critique collaborative et évolutive en ligne à destination de communautés nationales et internationales. L’interface, dans sa structuration technique (organisation et sémantique du code) et visuelle (ergonomie, choix graphiques et typographiques), fera l’objet d’un soin particulier afin d’être exemplaire dans le champ des archives et publications en ligne en accès libre.
– Ange Aniesa –
Ange Aniesa est conservateur d’État des bibliothèques (promotion DCB 22 Ada Lovelace 2013-2014). Après un premier poste de Chargé de collections d’archives de l’internet et de responsable de la coopération nationale au service du Dépôt légal numérique de la Bibliothèque nationale de France, il est depuis 2018 coordonnateur de la numérisation et de la médiation numérique au département des Cartes et plans de la BnF.
– Charlotte Bigg –
Charlotte Bigg est historienne des sciences au Centre Alexandre-Koyré, Paris (CNRS-EHESS-MNHN). Diplômée des universités d'Oxford et de Cambridge, elle a travaillé à l'Institut Max Planck pour l'histoire des sciences de Berlin et à ETH Zurich avant de rejoindre le CNRS. Ses travaux portent sur les cultures visuelles et matérielles des sciences et leurs circulations, du XIXe siècle à aujourd'hui. Dernière publication : direction, avec Andrée Bergeron, du numéro spécial de la revue History of Science intitulé The Spatial Inscription of Science in the XXth Century (2021).
– David Bihanic –
David Bihanic est designer et maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (chercheur rattaché à l’Institut ACTE), également chercheur associé à l’EnsADlab — laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles traitant des nouveaux territoires et enjeux du design. Dans ses travaux (croisant Recherche et Création), David Bihanic examine tant les avancées que les contraintes et déterminations esthétiques, épistémologiques, praxéologiques du design dans sa collaboration avec les sciences de l’ingénieur. Spécialiste du data design (ou design de données), il étudie les différents paradigmes de représentation-visualisation de données massives et s’attèle à la conception de formalismes idiomatiques augurant une plus grande ‘expressivité’ de l’information.
– Cécile Fabris –
Cécile Fabris, archiviste paléographe et conservatrice en chef du patrimoine, est depuis 2019 responsable aux Archives nationales des fonds Éducation, Recherche, Jeunesse et Sports de la Révolution à nos jours, après avoir longtemps exercé en Archives départementales. Elle est également impliquée dans les activités du Conseil international des archives (Programme Nouveaux professionnels, Section des archives du sport). Ses recherches historiques portent sur les universités médiévales et les migrations d’étudiants.
– Nadine Gastaldi –
Issue de l'École nationale des chartes (1987), Nadine Gastaldi, conservatrice générale du patrimoine, a effectué toute sa carrière aux Archives nationales où elle prend la responsabilité de la Section des Cartes et plans en 2011. Outre des instruments de recherche, elle a publié des articles sur la vie religieuse, l’architecture publique et la cartographie. Elle a été commissaire des expositions Demeures du sacré (1995), De la concorde à la rupture... (1801-1905) (2002) et Quand les artistes dessinaient les cartes (2019).
– Élise Gay et Kévin Donnot –
Élise Gay et Kévin Donnot sont designers graphiques, associés au sein de l’atelier E+K, spécialisé dans la conception de projets éditoriaux, imprimés et/ou numériques. Leur pratique de la programmation leur permet de prendre en charge des projets dans leur globalité tout en intégrant, au besoin, des processus algorithmiques (génératifs, itératifs, aléatoires ou issus de jeux de données préexistants). Ils sont cofondateurs de Back Office, une revue de recherche interrogeant les relations entre design graphique et pratiques numériques. Kévin Donnot est par ailleurs professeur d'enseignement artistique à l’EESAB — Rennes depuis 2013.
– Edgar Lejeune –
Edgar Lejeune est historien des sciences. En 2021, il a obtenu un doctorat à l’Université Paris-Cité (France), sous la direction d’une linguiste, Shirley Carter-Thomas, et d’une historienne des sciences, Karine Chemla. Depuis, il a été chercheur postdoctoral en archivistique au laboratoire TEMOS (Université d'Angers), et il est actuellement post-doctorant en histoire des sciences au Centre Alexandre Koyré (EHESS) dans le cadre du projet ANR DESIGNSHS. Ses recherches visent à raconter l’histoire de la transformation des cultures textuelles à l’ère numérique. Il s’intéresse à l’histoire de l’informatique, à l’histoire des sciences humaines et à l’histoire des textes et des archives.
– Jessica Martin –
Jessica Martin débute un doctorat croisant histoire des sciences, géographie, sociologie et épistémologie (EHESS, CNRS, UMR 8504 Géographie-cités). Suite à une licence d’histoire, elle entame un Master en études politiques puis obtient le CAPES en 2015. Après six années de professorat dans le secondaire, elle reprend ses études en réalisant un Master 2 en épistémologie, histoire et sociologie des sciences à la Faculté des sciences historiques de Strasbourg. Sa thèse porte sur le laboratoire de Jacques Bertin à l’EPHE/EHESS : structuration, réseaux scientifiques et production graphique.
– Anthony Masure –
Anthony Masure est professeur associé et responsable de la recherche à la Haute école d'art et de design de Genève (HEAD – Genève). Sa thèse en esthétique portant sur le design des programmes a été dirigée par Pierre-Damien Huyghe à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses recherches portent sur les implications sociales, politiques et esthétiques des technologies numériques. Il a cofondé la revue de recherche Back Office avec Élise Gay et Kévin Donnot. Il est l’auteur de l’essai Design et humanités numériques (éd. B42, 2017).
– Takashi Morita –
Takashi Morita est ancient vice-président de l’Association Cartographique Internationale, spécialiste des sciences de l'information spatiale, de l’urbanisme et du paysage. Ancien doctorant de Jacques Bertin, traducteur en japonais de ses publications, il contribuera à l’étude de la réception internationale du traité de Sémiologie graphique. Il a organisé en 2019 à Tokyo la Conférence Internationale de Cartographie (ICC), dont une chaire spéciale et des ateliers organisés par des membres du consortium étaient consacrés à Bertin : http://www.icc2019.org/papers.html
– Eve Netchine –
Eve Netchine est conservatrice générale des bibliothèques, directrice du département des Cartes et plans de la Bibliothèque Nationale de France (BnF), et rédactrice en chef de la Revue de la BnF. Elle assure la direction scientifique de l’équipe BnF sur ce programme. Historienne du livre et des bibliothèques, elle s’intéresse à l’articulation entre le livre et les sciences humaines et à l’histoire de la discipline géographique.
– Gilles Palsky –
Gilles Palsky est professeur de géographie à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et membre de l’équipe de recherche E.H.GO (Epistémologie et Histoire de la Géographie, UMR 8504 Géographie-cités, CNRS). Ses recherches portent sur le rôle des images dans la construction des savoirs géographiques et sur le développement des cartes et atlas thématiques à l'époque contemporaine. Il travaille également sur des aspects théoriques en cartographie : visualisation des dynamiques spatiales, cartographies participatives, sémiologie graphique.
– Anne-Lyse Renon –
Anne-Lyse Renon est maître de conférence en design graphique au laboratoire Pratiques et théories de l’art contemporain, PTAC (EA 7472) de l’Université de Rennes 2, membre associée au Centre Alexandre Koyré (EHESS-CNRS-MNHN) et adjointe scientifique HES à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève (HEAD – Genève). Docteure en esthétique de l’EHESS, son travail croise l’anthropologie, l’épistémologie et l’histoire des sciences. Elle étudie les dialogues méthodologiques entre designers et scientifiques, par les nouveaux modes de recherche et de pédagogie interdisciplinaires impliquant le design, et également au travers d’archives scientifiques graphiques. Elle est l'auteur de Design & sciences (Presse Universitaires de Vincennes, 2020). Elle a organisé l’exposition rétrospective consacrée à Jacques Bertin en 2017 à l’EHESS.
La journée de lancement du projet s’est tenue le jeudi 14 octobre aux Archives Nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine), de 9h à 18h. Voir le programme ici.
Retrouvez les captations des conférences sur Dailymotion : https://www.dailymotion.com/playlist/x7aoab
La journée d’étude « Traductions et réception internationale de l’œuvre de Jacques Bertin s’est tenue au centre de colloques du Campus Condorcet à l’EHESS le 28 novembre 2022
L’essor actuel de la visualisation de données affecte aujourd’hui tous les domaines de la recherche, y compris les sciences humaines et sociales. Jacques Bertin (1918-2010) est considéré comme l’un des précurseurs de ce domaine pour l’époque contemporaine. Fondateur et directeur du Laboratoire de Cartographie au sein de l’EPHE, devenu Laboratoire de Graphique de l’EHESS, Bertin et son équipe ont contribué à partir de 1954 à de nombreuses recherches menées par les membres de ces institutions.
Dans le cadre du projet ANR DESIGNSHS, Design graphique, recherche, et patrimoine des sciences sociales : le laboratoire de graphique de Jacques Bertin, cette journée interroge le rayonnement international des travaux de Jacques Bertin et de son laboratoire, la façon dont ils ont été reçus dans différents contextes nationaux et dans différents champs, les processus par lesquels Bertin a pu acquérir la stature de grand théoricien de la cartographie ou précurseur de la data visualisation et des visual analytics. Si les échanges institutionnels et personnels ont joué un rôle certain dans l’internationalisation des travaux de Bertin et de son équipe, c’est princi-palement via les traductions de son traité majeur, Sémiologie graphique (1967), et surtout de l’ouvrage de synthèse La graphique et le traitement graphique de l’information (1977) qu’ils acquièrent une réputation internationale.
La journée d’études donnera la parole aux traducteurs de ces ouvrages et à des témoins, acteurs et analystes de la réception et l’appropriation de la sémiologie graphique dans les espaces japonais, arabophones, anglophones, et lusophones. Commencer à cerner de manière différenciée comment a sémiologie graphique a été, ou non, saisie, traduite, adaptée ou transformée, permettra de sortir d’une vision française trop univoque de l’auteur et de son œuvre, tout en contribuant à une histoire située des sciences humaines et sociales dans des dernières décennies du XXe siècle
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Anne-Lyse Renon (Université Rennes II)
La diffusion de la sémiologie graphique : à propos de la correspondance de Jacques Bertin
Francis Harvey (Université de Leipzig)
Sémiologie Graphique in translation: systems and communication. Cartographic Meanings made in use
Takashi Morita (Université Hosei)
Problèmes de traduction et réception du livre de Bertin dans un pays non-occidental : le Japon
Mohsen Dhieb (Université King Abdulaziz, Djeddah)
Traduction en Arabe de la Sémiologie Graphique : enjeux, défis et perspectives
Sergio Bolasco (Université de Rome)
Le traitement graphique de l’information et les méthodes d’analyse statistique multidimensionnelle
Mário Gonçalves Fernandes (Université de Porto)
L’œuvre de Jacques Bertin et la formation des géographes au Portugal et en Géographie à la Faculté des Lettres de Porto
Howard Wainer
Why Bertin? Why English?
William J. Berg (Université de Wisconsin-Madison)
La traduction de la Sémiologie graphique en anglais : deux « dossier froids » (à distance)
Gisèle Sapiro (EHESS)
Les conditions sociales de la circulation des ouvrages de sciences humaines et sociales : le cas des traductions du français
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